L’incontinence urinaire se définit comme une perte involontaire d’urine par l’urètre. Il s’agit avant tout d’une déficience, dont le handicap généré peut entraîner une gêne importante et une réelle répercussion sur la qualité de vie.
Chez les femmes, il s’agit d’un problème majeur de santé publique. En France, on estime que 3 millions de femmes environ seraient concernées par l’incontinence urinaire et une grande partie d’entre elles n’ose pas consulter ou même en parler.
Chez les hommes, les problèmes d’incontinence répondent à des situations plus particulières (liées à la pathologie prostatique et souvent iatrogènes c’est-à-dire liées à un traitement médicamenteux).
Il existe trois grands types d’incontinence urinaire :
• L’incontinence urinaire d’effort (IUE) : perte involontaire d’urine à l’effort (rire, toux, éternuement, sport et autres activités physiques), non précédée par un besoin d’uriner ;
• L’incontinence urinaire par hyperactivité de la vessie ou incontinence urinaire par «urgenterie» :
Elle survient lorsque le besoin d’uriner se manifeste brusquement, sans donner le temps d’arriver jusqu’aux toilettes (besoin impérieux). Cette manifestation correspond à une contraction involontaire de la vessie (sans que cette dernière soit forcément pleine), ce qui entraîne une vidange partielle ou complète des urines. Ces épisodes de fuite peuvent survenir au repos, la nuit, sans notion d’effort ;
• L’incontinence urinaire mixte : association des deux types précédents d’incontinence.
L’incontinence a un retentissement important sur la qualité de vie entraînant une diminution des activités sociales, un risque d’isolement, des perturbations émotionnelles, des troubles du sommeil. A ces différents handicaps, s’ajoute la difficulté d’en parler à son entourage ou à son médecin. Pourtant des solutions existent.
Face à une incontinence par urgenterie, l’urologue proposera à son patient, dans un premier temps, de tenir un calendrier mictionnel. Il y indiquera les horaires de ses mictions, leur volume, les gouttelettes résiduelles et les éventuels symptômes qui y sont associés.
Sources : https://www.urofrance.org/ https://www.ameli.fr